Chère Madame ma grand-mère en adaptation Dyscool
Chère Madame ma grand-mère est un roman épistolaire poignant, où une petite fille tente de renouer avec une vieille dame qui pourrait bien être sa grand-mère…
Son auteur, Elisabeth Brami a écrit d’autres romans dans ce principe d’échanges de lettres.
Je vous la recommande.
« Vous ne me connaissez pas, mais j’ai décidé de vous écrire quand même. Je pense que vous êtes de ma famille. Alors je vous demande d’être gentille et de me répondre. »
Olivia a douze ans et demi. Elle habite seule avec sa mère et veut absolument en savoir plus sur sa naissance et sur son père, autour desquels règne le plus grand des secrets. Elle décide d’entamer une correspondance avec Madame Barrois, dont elle a trouvé le nom en fouillant dans les affaires de sa mère. Peut-être cette femme âgée, qui semble porter le même nom de famille que le père d’Olivia, en saura-t-elle un peu plus sur ses origines ? Commence alors un émouvant échange épistolaire entre une enfant qui cherche désespérement à connaître la vérité et une vieille dame qui aurait préféré l’oublier…
Extrait : ICI
Je remercie les éditions Nathan pour cette belle adaptation dys de ce roman magnifique et bouleversant.
L’adaptation en est très réussie.
J’ai envie de dire : enfin une belle adaptation dys !
Pourquoi ?
La police andika basic est souvent choisie par mes élèves lorsque je leur propose de choisir leur police. C’est celle sur laquelle notre choix s’est posé lors de l’adaptation de Vivre les Maths. Si vous souhaitez en savoir plus c’est par ici.
L’espace et l’aménagement du champ visuel est très bien faite.
il y a quelques années, j’attirais l’attention sur le découpage des phrases dans le texte.
Je sais que c’est un apprentissage que de découper les mots. Ceci étant, lorsque les enfants sont déjà en difficulté, il est inutile d’en ajouter.
Témoignage :
Je voudrais vous partager un témoignage.
Celui de mon fils, 17 ans.
L’année dernière, il devait lire un livre. Horreur, malheur ! Il déteste lire à mon plus grand désarroi, alors que j’aime tant cela et que la bibliothèque de la maison pourrait faire bien des envieux ! Mais bon, dyspraxie, quand tu nous tiens !
Il le lit, nous le résumons et réalisons les exercices.
Ensuite, vient le moment de lire le résumé, 4 pages quand même, face à la caméra.
- Première : pas de souci .
- Deuxième page : elle coince.
- Troisième page : elle bloque.
- La quatrième ? Heu…. No comment !
Après quatre tentatives, je sens la colère arriver ainsi que le découragement.
Je l’envoie donc se détendre un peu…
Pendant ce temps, je lui coupe toutes ses phrases en les respirant, j’agrandis les espaces et les caractères. Mon têtu de fils ne prétend pas que l’on aménage son travail !
Et hop, en un essai, c’était dans la boite !
Verdict :
Il arrive dans la cuisine où je me cachais un peu et patientais, en me disant :
– « Maman, continue bien tes adaptations avec tes élèves car elles aident beaucoup ! « .
Enfin, un peu de satisfaction dans son regard !
Réflexions…
Ce qui me surprend le plus lors de mes formations est bien le fait que les gens prennent conscience que nos exigences ne sont pas toujours fondées et sont souvent le résultat d’habitudes.
Il faut le dire et le rappeler pour « soulager » et guider les enseignants qui ont besoin d’être rassurés.
Sachez que je constate souvent dans ma pratique que les enfants ont envie de se dépasser et que dès qu’on leur rend confiance en leurs capacités, ils en demandent toujours plus.
C’est bien la difficulté qu’il faut démasquer, contourner et dépasser.
L’enfant en difficultés se sent pris au piège et dans une impasse. Alors, il se cache et peut abandonner.
C’est pourquoi, je me suis obligée à observer mes élèves et à sortir de certains carcans.
C’est fou ce que l’on peut comprendre et changer des choses grâce à l’observation.
Je rêve, mais je rêve de pouvoir apporter toutes ces observations dans les adaptations des livres jeunesse auprès des éditeurs. Je me révolte parfois lorsque je vois sur certaines éditions » spécial dys ».
Grrrr ! Grrrr ! La lionne qui sommeille en moi se révolte et se dit que l’on fait du commerce avec tout !
C’est comme pour les publications Montessori, je pense que notre célèbre Maria doit être bien révoltée, elle aussi !
Méfiez-vous de ce que l’on vous vend avec ces appellations !
Enfin, voilà, tout ceci pour dire que cette version Dyscool de Chère Madame ma grand-mère en adaptation Dyscool est très réussie, il ne lui manque que la syllabation, pour certains apprentis lecteurs.
Bien qu’à ce niveau de lecture, ce n’est pas indispensable.
Merci les Éditions Nathan pour cette compréhension !
Ailleurs sur la toile !
L’école d’Ailleurs qui vous fait une belle présentation de ce livre.
Chez Cartable ouvre toi : texte, ressources et exploitations.
Chez l’école d’Alexandre : ressources, exploitation, texte, prépa.